NOTRE RÉPERTOIRE

Unfinished Fragments - 2012


La fragilité d'un instant fragmenté, le temps volé, le temps qui s’envole.

Tourmentée par le désir d’attraper l’instant, la poétesse américaine, Charis Southwell, grave ses impressions sur des morceaux de papier.

Quelques brins de ses poèmes font naître l’expressivité d’une danse vibrante, sculptant l'espace, les corps propulsés par les dissonances et les brisures d'une musique jazz sensible et enveloppante.


La première était le 15 mars 2012 au Centre National de la Danse à Pantin, à guichet fermé pour les trois représentations. 


  • Chorégraphie : Patricia Greenwood Karagozian et la Compagnie PGK
  • Création et Direction Musicale : Mike Karagozian (d’après Charisma : Seven Songs de Julia Locke)
  • Création lumière: CND puis Alexandre Boghossian en 2013.
  • Régisseur son : Florian Gayrel
  • Danseurs: Emmanuelle Duc, Serenella Pallini, Leela Petronio, Georgey Souchette, Magali Verin. Valène Roux-Azy et Apolline di Fazio ont rejoint l’équipe en 2014 et Joel Luzolo a remplacé Georgey Souchette en 2017.
  • Musiciens: Cédric Ricard saxophones et clarinette basse, Mike Karagozian piano, Stephane Miñana-Ripoll batterie, Frédéric Tronche contrebasse

Cette création a bénéficié d’une résidence de création au Centre National de la Danse.


À savoir : Seabird a servi à la création de la variation EAT Jazz de 2019, commande du Ministère de la Culture. Emmanuelle Duc, danseuse de la compagnie PGK, a interprété la variation lors de sa captation vidéo en septembre 2018. 


Nous remercions William H Southwell, Julia Locke et le Centre National de la Danse.

Unfinished Fragments vu par Jean Pomarès


C’est suffisamment rare par ces temps technologiques, pour être souligné. Patricia Greenwood Karagozian ose un quartet de musiciens jazz tout ce qu’il y a de plus live. A ce challenge de composer un paysage sonore oscillant entre le scintillement et la retenue feutrée de la poésie de Charis Southwell, Mike Karagozian, richement imprégné de l’histoire de cette musique, répond en tirant du piano, du saxo, de la clarinette une palette de couleurs portée par la puissante rythmique du duo contrebasse batterie emblématique de la musique jazz. 

Un quintet de danseurs répond au quatuor. Ou peut-être un autre quatuor + une. Tant Leela Petronio est aussi bien danseuse que musicienne par sa maîtrise de la rythmique corporelle ; elle fait souvent la liaison dans l’espace partagé entre danseurs et musiciens. 

Les poèmes de Charis Southwell ont apporté la structuration de la musique et la trame dramaturgique de ces fragments inachevés. P.G.Karagozian puise dans l’une et l’autre la ressource d’une expressivité distanciée notamment dans les solos Butterfly et Acknowledged portés hauts par Georgey Souchette pour l’un, par Magali Vérin pour l’autre. Emmanuelle Duc et Serenella Pallini dansent l’intensité et la fragilité de Seabird. La diversité des morphologies avec des individualités solidement construites par la longue et lente discipline des pratiques de la danse jazz compose une communauté sensible. Le plaisir visible de leur écoute intense de la musique imprègne le mouvement de ces vibrations qui font jubiler l’ensemble dans les appels au jeu. 

Du plaisir de la danse pure à la mélancolie apaisée qui imprègnent Unfinished Fragments, P.G. Karagozian ouvre une voie créative peu vue dans la danse jazz. La mise à distance des effets clinquants et des émotions exacerbées qui trop souvent stigmatisent le spectacle de danse jazz, mais non la danse jazz elle-même, laissent augurer un devenir heureux à cette forme-ci. 

Cet éloignement est la marque d’un style. 


Jean Pomarès danseur, chorégraphe, enseignant, inspecteur pour la danse au Ministère de la culture et de la communication de 1991 à 2008
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Light Motif - 2016

Création jazz conçue et pilotée par le musicien Jean Luc Fillon (Oboman) réunissant musique, danse, et light design dans une performance improvisée. La première a lieu le 13 décembre 2016 à la MPAA de Paris.


Light Motif propose sept tableaux autour des grands thèmes de la musique classique, jazz et traditionnelles en réunissant sept artistes dans un espace d’improvisation. 


De la Symphonie de Nouveau Monde (Anton Dvorak), ou l’Adagio du Concerto d’Aranjuez (Joaquín Rodrigo) aux standards de jazz tels que Caravan (Duke Ellington) et Afro Blue (John Coltrane), ou encore My Favorite Things, la musique est mise en mouvement au moment présent par nos danseurs et une création lumière et vidéo instantanée.


Traverser la transe, la communication, le célébration du rythme, la spontanéité, … naviguer entre ténèbres et la lumière … ce concert-spectacle propose un voyage dans le temps et dans l’espace coloré par des sonorités mystérieuses et profondes.


Musiciens 

  • Jean Luc Fillon (Oboman):  hautbois et clarinette basse
  • Othello Ravez : didgeridoo 

Danseurs 

  • Magali Verin 
  • Emmanuelle Duc
  • Georgey Souchette (2016)
  • Vivien Visentin (2017, 2020)

Chorégraphie

  • Patricia Greenwood Karagozian et la compagnie

Technicien Lumières

  • Jacques Bouault

Snap Sketch Splash and Rise - 2017

A travers quatre soli, les danseurs de la Compagnie PGK incarnent des œuvres intemporelles: un instant capté de Billie Holiday détournant son regard, la silhouette de Chocolat Dansant sous l’œil de Toulouse Lautrec, le drip painting de Jackson Pollock et l’édifice du Musée de Guggenheim à Bilbao conçue par l’architecte Frank Gerhy.


L’impulsion du trait, la réalisation des volumes et des chemins, lumière sur une émotion fulgurante, rendue éphémère par la danse. 


 Création le 13 octobre 2017 au ENMDT de Mantes la Jolie


  • Chorégraphie : Patricia Greenwood Karagozian, Valène Roux-Azy et Emmanuelle Duc.
  • Création et Direction Musicale : Mike Karagozian 
  • Création lumière: Alexandre Boghossian
  • Création video: Florian Gayrel
  • Danseurs : Emmanuelle Duc, Valène Roux-Azy, Magali Verin, Joël Luzolo 2017, Andreas Maanli 2018
  • Musiciens : Mike Karagozian piano, Stephane Miñana-Ripoll batterie, 

Cette création a bénéficié d’une résidence de création à l’ENMDT de Mantes la Jolie


Nous remercions le Musée Guggenheim de Bilbao et l’ENMDT de Mantes la Jolie


The Spirit Of Swing - 2022

Le swing ne s’explique pas, il se ressent, il se vit, il s’approprie. C’est un animal bien plus facile à décrire qu’à définir. L’esprit du Swing se trouve au plus profond d’entre nous. Il est le commencement de toute vie... le battement de coeur à la fois commun et singulier. Ainsi vous devenez le swing. Au delà de ces images préconçues, de cet héritage commun, le swing est une psychologie, une philosophie. Il fait le lien entre deux cultures. Il est une pulsion de vie qui permet à chacun une expression unique. Il n’est pas seulement un vernis de surface, il n’est pas un divertissement à prendre à la légère. Le swing représente à la fois une construction individuelle et collective, chorégraphique et musicale. Il est en trois dimensions et se vit sans compromis. Il est insaisissable... Il lie différentes communautés, afro-américaines, européennes et africaines. Il est vitesse, désespoir, joie, complexité, altérité. Il est humain... parce qu’il rassemble, il converge.


Caisse claire, toms et cymbales charleston, normalement dissociés lors d’un défilé, fusionnent pour créer le point central de l’orchestre du jazz. L’apparition de la pédale de la grosse caisse en 1909 permettra de rassembler les instruments de percussion. Ainsi le batteur pourra sonoriser le rythme par ses deux mains et ses deux pieds dans une dissociation polyrythmique. À cette spécificité s’ajoute une ambiguïté du rythme binaire/ ternaire ainsi que les accentuations systématiques sur l’afterbeat qui questionnent certaines conventions de la musique européenne.


Comme deux notions indissociables, comme le blanc et le noir, le jour et la nuit... Le swing fait danser et la danse génère le swing. Il est fédérateur ! Le corps viendra ainsi dans cette oeuvre, se superposer à la partition musicale originale et contemporaine. En rendant hommage à son parcours dans le temps traversant différentes modes et états corporels, en prenant ce qu’il a été, ce qu’il est aujourd’hui à notre époque et ce qu’il pourra être demain, les artistes de la Compagnie PGK amèneront les spectateurs dans un voyage, une expérimentation en quête de The Spirit of Swing.

Téléchargez le dossier de presse The Spirit of Swing

The Spirit of Swing vu par Daniel Housset


" Samedi soir 7 janvier 2023 a eu lieu au Théâtre de la Nacelle d’Aubergenville (78) la création de la compagnie PGK « The Spirit of Swing ».

« The Spirit of Swing » est un spectacle qui enrichira avantageusement et colorera tellement spécifiquement le paysage chorégraphique français actuel. C’est aussi un spectacle nécessaire tout particulièrement à la danse jazz aujourd’hui : tous les pratiquants en danse jazz (et pas que), amateurs, étudiants en formation, danseurs professionnels, professeurs, devraient y assister pour découvrir ou redécouvrir la « substantifique moelle », celle de l’expérience jazz au travers du corps et de la musique. Enfin, j’ose encourager tant de personnes qui se permettent de parler de la danse jazz sans en avoir jamais vu ni compris la moindre bribe à voir cette pièce.


Pour ma part, j’ai vécu un moment suspendu, totalement et littéralement extraordinaire, qui m’a rendu ivre de bonheur, de plaisir kinesthésique, musical, et swing. Petit bémol sur les courbatures de mes zygomatiques et une sécheresse lacrymale de ce jour, puisque je suis resté en mode « sourire aux larmes » durant toute la soirée d’hier samedi !

Il faut citer tous les acteurs, toutes les actrices de cette création.

Direction chorégraphique et artistique =

Patricia Greenwood-Karagozian

Direction musicale = Mike Karagozian

Danseuses et danseurs = Emmanuelle Duc, Souchette Georgey, Magali Vérin, Vivien Visentin

Musiciens = Ronald Baker (trompette et voix), Mike Karagozian (piano), Stéphane Miñana Ripoll (batterie), Frédéric Tronche (contrebasse)

Scénographie et création lumière = Alexandre Boghossian

Régisseur son = Florian Gayrel

Administratrice et chargée de production = Fred Seyve


Le programme nous dit :

« … La compagnie PGK, impulsée par Patricia Karagozian, s’engage sur une nouvelle création réunissant danses et musiques jazz : The Spirit of Swing.

Il s’agit de traverser le swing dans sa diversité esthétique, musicale et dansante afin de s’imprégner du sens fondateur de cette expression rythmique universelle. La compagnie PGK propose ici un traitement actuel de l’histoire du swing et vient interroger son ADN … L’esprit du swing : il ne se décrit pas, il se vit. C’est une expérience, un souffle, une pulsion vitale … un retour à la vie dans notre société, où nous sommes les rois du contrôle et des images superficielles.


Le swing ne souhaite pas plaire. C’est un rebelle, une transgression, une étincelle.


Ce soir, nous célébrons le swing dans sa diversité et son intemporalité. Cette création chorégraphique et musicale est marquée notamment par 4 soli inspirés par des personnalités de la danse jazz, pouvant être considérées comme les « esprits » du swing, mais surtout interprétés par des corporéités actuelles … »

Un des faits marquants est que cette pièce est totalement « démocratique » car toutes les énergies, les inspirations, les talents y sont associés, mutualisés et multipliés.


Ainsi Patricia Greenwood Karagozian a dirigé chorégraphiquement l’ensemble de la pièce mais chacun des 4 danseurs a chorégraphié le solo qu’il ou elle danse (et il-elle en est crédité-e à chaque fois) :

• Magali Vérin pour « Miss Baker »

• Vivien Visentin pour « Mister Cole »

• Emmanuelle Duc pour « Miss Verdon »

• Georgey Souchette pour « Mister Tucker »

Mike Karagozian a dirigé musicalement l’ensemble de la pièce mais :

• lui-même a composé « Swing on Fire » (A Wise Rise), « Mister Cole », « The Path of Swing » (Morpholuto)

• Frédéric Tronche a composé « Miss Baker », « The Flow of Swing » (Electron Libre) (et il en est crédité)

• Ronald Baker a composé « So Blues », « In The Pocket » (To Roy), « Mister Tucker » (et il en est crédité)

• Stéphane Miñana Ripoll a composé « Miss Verdon » (et il en est crédité)

On pourrait craindre que l’ensemble ne donne quelque chose en manque de cohérence et d’unité ; il n’en est rien et c’est tout le contraire, aussi bien musicalement que corporellement et chorégraphiquement. C’en est même étonnant.


La façon dont les danseuses et danseurs se sont saisis de ces « personnages », de ces « icônes » (comme on dit aujourd’hui) : Josephine Baker, Jack Cole, Gwen Verdon, Earl « Snake Hips » Tucker … est admirable tant cela se fait dans la finesse, la subtilité, la douceur, l’intelligence, le respect … rejetant loin au large tout risque de 1er degré, de cliché, de trivialité.

C’est extrêmement émouvant de voir ces 4 personnages être gentiment convoqués dans ce spectacle et se glisser subtilement dans les pas, les gestes, les poses, les corps, de ces 4 artistes jazz contemporains.


Les 4 musiciens swinguent, groovent, vous emportent, vous soulèvent littéralement de votre fauteuil et vous font clapper dans les mains dès les premières minutes de la pièce ! Ce sont de « grosses pointures », des musiciens aussi puissants que subtils, inspirés et inspirants, totalement connectés et en osmose, entre eux et avec les danseurs ; le swing est là, il s’installe, il se renforce, il ne quittera plus jamais ni le lieu, ni les interprètes ni le public.

Les danseuses et danseurs sont virtuoses ; pas dans le sens où ils-elles enchaîneraient des quintuples tours attitudes finis en pitch fouetté, mais dans celui où, tout étant totalement traversé-e-s par la musique jouée, elles et ils créent en retour du rythme et de la musique, par l’engagement subtil et précis de toutes les parties du corps, oui toutes, écrivant ainsi des partitions rythmiques et dynamiques ébouriffantes.

On est visiblement dans la proposition d’un corps jazz « démocratique », où la fluidité permet aux interprètes tous les discours, et ce en toute maîtrise. C’est magnifique.


Les voyages des corps et des âmes (des artistes et du public) sont incessants, autant dans les grands mouvements que dans l’immobilité, dans des moments musicaux les plus énergétiques que dans le silence.

La poésie est partout : posée sur une épaule, un genou, véhiculée par un regard, une suspension ou une accélération, la lumière d’une ampoule électrique (simple et superbe scénographie !), diffusée par la vibration musicale.

Tout n’est que communication : entre artistes et public, entre danseurs, entre musiciens, entre musiciens et danseurs.

Cette pièce est un moment de pure vérité et de vie. Et la vie est là à plus d’un titre : une des danseuses, Emmanuelle, est enceinte ! Ce qui ne l’empêche pas de se jouer des suspensions et des girations de façon experte, comme à son habitude.

D’aucuns interrogeront : mais ça parle de quoi, ça veut dire quoi ?

Je ne sais pas … ou je sais trop bien ? Ca parle de musique, de danse, de swing, d’hommage ?

En fait, ça parle de NOUS. Et ça NOUS parle.




Ca parle de notre humanité (en écho sans doute avec l’humanité par laquelle s’est créée le jazz, en réponse et contradiction avec tant de siècles d’inhumanité).

Ça rend palpable, sensible et évident le fait que nous sommes toutes et tous faits des mêmes atomes et des mêmes « caisses de résonance », que nous sommes aptes à vibrer ensemble, à l’unisson et/ou en harmonie, à nous fédérer de façon jubilatoire, dans nos corps et nos esprits, autour du rythme du corps et de la musique.

Message ou piqûre de rappel dont nous avons toutes et tous cruellement besoin en ces temps plutôt chaotiques.

La « standing ovation » du public, avant même que la pièce ne s’achève, tend à montrer l’impact de cette représentation.

Cette pièce ne permet pas simplement de « passer un bon moment » (et aussi vite vue, aussi vite oubliée). Personnellement, plus de 24h après l’avoir vue, je me sens toujours très profondément ému. Oui ému, bougé dans mon intérieur. Et j’ai la tranquille certitude de ne jamais oublier cette émotion. Ce n’est pas si fréquent.


Un immense et éternel merci à la compagnie PGK pour tout cela.

Malik Chaib a déjà posté ici 15 magnifiques photos prises hier soir : hâtez-vous de les regarder.

J’espère vraiment que cette pièce recevra toute l’attention qu’elle mérite, et sera diffusée généreusement.

Si elle est donnée près de chez vous dans les mois à venir, pas de tergiversation ! Courez-y !

Personnellement, je m’en serais voulu toute ma vie d’en avoir raté la création."


Daniel Housset danseur, chorégraphe, enseignant, et formateur pour le Diplôme d'État de professeur de danse jazz. Conférencier en danse jazz notamment pour la Compagnie PGK



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